Critiques rédigées par Nicolas

 

Tokyo, la nuit (Nick Bradley)

note: 5Un roman touchant et mystérieux au coeur de Tokyo Nicolas - 15 décembre 2021

Très beau roman qui pourrait presque avoir été écrit par un Japonais.
Au fil des chapitres, différents protagonistes se croisent lors de leurs cheminements ou leurs errances dans les rues de Tokyo. On y rencontre différents personnages, plus ou moins perdus, plus ou moins heureux de leur vie, et chacun se verra au centre d'au moins l'un des récits de ce livre, chacun habité aussi par l'ombre des autres dans un wagon de train, au coin d'une rue, dans un bar ou dans un fastfood. Chaque partie sera surtout hantée par un mystérieux chat calico qui déambule dans les nuits de la grande ville tentaculaire de Tokyo ou dans les rêves qui nous échappent.
Un livre vraiment très touchant, notamment avec l'histoire de deux frères qui se sont perdus de vue et que le destin ne semble pas vouloir réunir. La description d'un Tokyo qui cherche à se “nettoyer” de ses SDF avant les jeux olympiques de 2020 est aussi assez sidérante. La rencontre entre un jeune garçon souhaitant sauver un chat blessé et un hikikomori (terme désignant des Japonais cloîtrés chez eux), l'histoire d'une mystérieuse femme se faisant tatouer à l'ancienne le dos entier, le périple humide de chauffeurs de taxi dans une gargote décrépie, les hésitations d'un occidental prof d'anglais et photographe, ou celles d'une traductrice de jeux vidéo, ne sont que quelques-unes des pièces qui s'imbriquent les unes aux autres pour former un tout, à l'image de la mégapole ou les vies s'entrecroisent.
Après coup, il est assez amusant en se penchant sur la vie de l'auteur, de le reconnaître dans un certain nombre de ses personnages, qu'ils soient hommes ou femmes, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce jeune diplômé anglais, parti pour un an au Japon et revenu en Angleterre dix ans plus tard, a acquis un certain amour et une sensibilité personnelle pour le Japon.
Un très beau roman à découvrir donc…

Western Star (Craig Johnson)

note: 5Une aventure du shérif Longmire à toute vapeur ! Nicolas - 15 décembre 2021

C'est encore une fois avec plaisir que j'attendais de retrouver Walt Longmire pour une nouvelle aventure, et je dois avouer encore une fois ne pas avoir été déçu.

Dans cette histoire, on retrouve Walt en 1972 à ses tout débuts comme adjoint du Shérif Lucian Connally, au bord du Western Star, un train à vapeur qui chaque année fait l'aller-retour entre Cheyenne et Evanston avec à son bord tous les shérifs du Wyoming.
Parallèlement, on retrouve aussi le Shérif Longmire de nos jours, lors d'un déplacement à Cheyenne où il doit témoigner pour s'opposer à la demande de remise en liberté du criminel qu'il a justement arrêté à l'issue de ce périple ferroviaire (dont on ignore bien entendu l'identité)…

Encore une fois j'ai dévoré ce roman, et on y retrouve la désinvolture de ce shérif du Wyoming taillé comme une armoire à glace, mais avec une finesse et une profondeur d'esprit qu'on ne s'attendrait pas à y trouver. Encore une fois, on y retrouve aussi pas mal d'humour, et d'incontournables scènes d'action, qui, si elles ne sont pas toujours réalistes participent à la légende du “Walt est un dur à cuire !”. C'est aussi l'occasion de découvrir un peu plus la vie personnelle de Walt, et notamment les débuts de son mariage avec Martha et de découvrir les incertitudes du jeune Walt, qui en 1972 rentrait depuis peu du Vietnam et cherchait sa voie.

J'ai également souri lorsque Walt raconte une aventure ferroviaire qui lui serait arrivée à 6 ans, qui est en fait arrivée à Craig Johnson à 8 ans. Et on ne peut qu'apprécier le clin d'œil à Agatha Christie et au crime ferroviaire, Walt achetant pour son voyage en train, le crime de l'orient express.

Pour finir, ce fut un très bon opus de la série où l'on retrouve presque l'équipe au grand complet avec Lucian, Vic, Henry, Cady (qui vit désormais à Cheyenne) et bien sûr le Chien. Ou l'on retrouve l'opiniâtreté de Walt et des retournements de situations.
À noter tout de même que si l'histoire principale se conclut, un événement dans ce roman vous fera probablement trépigner de ne pas encore avoir le suivant (Depth of winter) pour en savoir plus

Les enquêtes du commissaire Teresa Battaglia n° 3
A la lumière de la nuit (Ilaria Tuti)

note: 4Une nouvelle enquête de Theresa Battaglia, commissaire italienne assez atypique Nicolas - 15 décembre 2021

Dans cette nouvelle enquête, la commissaire Teresa Battaglia se voit appelée par une famille dont la petite fille raconte une histoire qui aurait tout d'un rêve, si celle-ci n'avait toutefois pas la conviction que tout ce qu'elle avait vu était bien réel.
Voulant y croire, Teresa Battaglia et son adjoint l'inspecteur Marini vont essayer de trouver des éléments qui pourraient permettre d'ouvrir une enquête…

Si les deux premiers étaient assez épais, ce troisième roman de la série d'Ilaria Tuti est lui beaucoup plus court. Après, j'avais trouvé que l'action des deux premiers aurait pu être un peu plus concise, ici, elle aurait pu être légèrement plus développée, sans que cela ne soit pour autant un gros problème, la lecture étant très agréable (dans son genre).

On y retrouve le duo Teresa/Marini qui est toujours très sympathique et un peu décalé, en lisant, je me figurais assez souvent Teresa sous les traits de Vera Stanhope de la série télé les enquêtes de Vera (je n'ai pas lu les livres d'Ann Cleeves par contre).

On retrouvera aussi le goût d'Ilaria Tuti pour le mystère et l'ésotérisme, la petite fille relatant le récit à la limite du rêve, étant atteinte d'une maladie qui lui interdit d'être exposée à la lumière du soleil, avec tout ce qui va avec, notamment les rumeurs et les on-dit qui la vise de la part des habitants du petit village où elle vit dans le sud du Frioule.

Ce roman est aussi l'occasion de retrouver un personnage du premier opus de la série “ Sur le toit de l'enfer “, à qui Teresa rend visite en établissement carcéral psychiatrique, parce qu'elle veut croire à un espoir pour lui, et notamment tente de créer un lien avec lui en lui lisant “ La route “ de Cormac McCarthy (ce qui me fit me lancer dans sa lecture moi aussi), ce qui en fait un moment assez fort et émouvant.

Et comme dans les autres romans, on y retrouve une partie qui revient sur le passé de la région, ici avec la question de l'immigration lors du conflit en ex-Yougoslavie Au final, cela en fait un roman plutôt réussi, même si la fin est un peu plus rapide que ce qu'on aurait pu attendre.

La route (Cormac McCarthy)

note: 5Un roman fort dans un monde post apocalyptique Nicolas - 15 décembre 2021

J'ai commencé à lire La Route de Cormac McCarthy après avoir lu " À la lumière de la nuit ” de Ilaria Tuti, le commissaire Battaglia en faisant la lecture dans ce roman dans une situation assez particulière.
Dans ce livre, on suit un homme et son fils qui traversent une Amérique post-apocalyptique partant vraisemblablement des Appalaches vers le sud et le Golf du Mexique.
Le décor est complètement lugubre, le froid et les cendres recouvrant tout le paysage et la vie, qu'elle soit animale ou végétale, n'existant plus hormis quelques rares humains qui subsistent, mais pas forcément pour le meilleur.
On commence donc à suivre le trajet de “l'homme” et du “petit” tels qu'ils sont appelés dans le roman, muni d'un caddie sur la route fuyant le froid du nord et l'hiver approchant.
Dans ce monde, on accompagne les personnages avec une écriture assez découpée, assez vive. Leurs relations semblent assez superficielles ou succinctes, mais on les sent parfois recouvertes d'une chape de plomb, de peur, d'angoisse ou d'incertitude, et pourtant ces liens ténus d'humanité entre ce père et son fils ne se rompent jamais.
On baigne littéralement dans cette atmosphère, on marche dans leur lassitude et on partage leur peur, voire leur terreur de croiser des méchants (les fameux humains qui ne reculent pas devant certaines extrémités pour survivre), on est en quête d'eau, de nourriture, de vêtements, dans ce pays dévasté et pillé où il ne reste presque rien, on se réchauffe des maigres feux qui permettent à peine de survivre et pour finir on les accompagne au bout de cette route sans savoir où elle mène et si un espoir s'y trouve.
En tout cas, on arrive au bout du livre avec pas mal d'émotion et une fin assez belle et poétique, ce qui d'une certaine manière colle assez bien avec la situation du roman d'Ilaria Tuti, où ce roman semble incarner une sorte d'espoir qui réside au sein des relations humaines.

Traqué n° 1 (Andrew Fukuda)

note: 5Entrez dans un monde de vampires atypiques où les humains sont l'exception Nicolas - 10 juillet 2020

Dans le futur la société est constituée par des vampires. Les humains ou « homiférés » sont considérés presque comme du bétail primitif et ont pratiquement tous disparus, dévorés et traqués.
Cependant, un garçon de 17 ans survit au milieu d’eux, masquant depuis des années toutes les traces de son humanité car elles pourraient lui être fatales : les vampires n’ont pas de noms, pas de transpiration, pas de pilosité, pas d’expressions faciales (la seule façon dont ils expriment un rire est en se grattant le poignet)… et bien sûr ils ne supportent pas le soleil.
Une des originalités ici, est que l’on oublie l’image romantique et mystérieuse des vampires (ce nom n’est d’ailleurs pas utilisé), ils sont justes « normaux » dans une société à leur image, et leur vie qui se déroule de nuit, pourrait presque être la nôtre à plein de détails près.
La vision que le héros a fini par avoir de sa propre espèce à force d’en imiter une autre est également assez intéressante et son « Humanité » ne tient parfois qu’à un fil.
Au final c’est un roman vraiment prenant, qui, s’il joue de temps en temps avec des rebondissements un peu prévisibles, arrive aussi à s’en déjouer et à nous surprendre, ce qui au final donne un rythme que j’ai plutôt apprécié.
L’ambiance et l’univers sont plutôt atypiques et si certains regretteront un manque de descriptions des vampires, je trouve qu’au contraire cela renforce leur rigueur froide et laisse plus libre cours à l’imagination.

mer éclatée (La) n° 1
La moitié d'un roi (Joe Abercrombie)

note: 5Entrez dans un monde où le destin vous prend par surprise et la trahison vous court après Nicolas - 10 juillet 2020

Une épopée ébouriffante dans laquelle on suit le jeune Yarvi, fils cadet et infirme du roi du Gettland, qui après la mort de son père et de son frère ainé, voit son destin chamboulé car il devra devenir Roi, au lieu de passer le test du ministère et avoir un avenir « tranquille »… dans l’ombre.
De par son nouveau statut, Yarvi va devoir faire face à de nombreuses convoitises et une terrible trahison, qu’il l’enverra, bien malgré lui, tout autour de la Mer éclatée.
Un très bon roman de Joe Abercrombie, où l’on retrouve un peu du rythme de « Servir froid » sans pour autant tomber dans l’overdose qui s’y trouvait, un univers riche et des personnages que l’on a envie de suivre et notamment Yarvi, le « classique » anti-héros qui devra se surpasser pour accomplir son destin.

Traqué n° 2
Libérez le prédateur qui est en vous (Andrew Fukuda)

note: 4Et si les crépusculaires n'était pas le seul danger ? Nicolas - 10 juillet 2020

Suite directe du premier opus, nous retrouvons Gene et d’autres « homifères » (terme utilisé dans le premier tome pour désigner les humains dans un monde peuplé de sorte de vampires), qui s’enfuient de leur lieu de captivité, mais sont traqués par des chasseurs vampires. Leur but ? Retrouver « le scientifique » leur ayant parlé de l’existence d’une « terre de miel et de lait ».
J’avais déjà beaucoup aimé le premier tome de cette série qui présentait un univers de vampires assez éloigné du cliché du vampire raffiné. Le second volet de la série, focalise moins sur ceux-ci pour porter son regard sur les restes de l’humanité, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’à nouveau, on dévore cette histoire.
Certes, ce n’est peut être pas de la « grande » littérature, mais on est vraiment embarqué dans cette histoire qui reste malgré tout bien construite et reste « crédible » (dans un contexte fantastique)
Par contre, la fin du récit appelle plus à une suite que cela n’était le cas du premier tome, mais ayant vraiment bien accroché avec cette série, je n’en attends que plus la suite.

Traqué n° 3
Piégée, la proie est plus dangereuse que le chasseur (Andrew Fukuda)

note: 4Fin de la trilogie dans le monde des crépusculaires Nicolas - 10 juillet 2020

Suite, et à priori fin, de cette trilogie. Le troisième opus de « Traqué » nous embarque dans une aventure haletante où Gen et ses amis se retrouvent à nouveau parmi les « crépusculaires », ces créatures aux allures de vampires qui perdent tout contrôle en présence d'humains (ou Homiférés dans le récit), ressemblant plus à des bêtes qu'au cliché « romantique » du vampire.
Entre suspense, action et révélation, de dernier tome est un véritable « page-turner », même si on a un peu l'impression que la fin est un peu « rapide », mais pas dénuée de charme et d'intérêt cependant. Le reste du roman est quant à lui sur la même lignée et la même qualité que les deux premiers tomes et la série fera probablement une parfaite lecture de vacances...
On pourrait même imaginer qu'il puisse y avoir une suite, car l'intrigue s'achève sur une fin très légèrement ouverte, mais ça ne semble pas le cas pour le moment dans les pays anglo-saxons…

# Cyberbook (Hervé Bourhis)

note: 4Une petite histoire de l'univers informatique, illustrée et ludique Nicolas - 10 juillet 2020

Cet ouvrage, se propose de retracer de manière graphique, simple et ludique l'histoire de l'informatique et de son évolution dans notre société.
Des premiers pas avec l'invention de concepts mathématiques qui seront cruciaux plusieurs siècles après leur invention, jusqu'aux dernières « tendances » de notre société technologique ! On retrouve dans ce livre une multitude de faits marquants et d'anecdotes parfois insolites qui ont tracé le chemin qu'à emprunté l'informatique pour occuper la place qu'il a aujourd'hui dans nos vies. On n'a bien sûr pas là un ouvrage approfondi, mais il donne quelques points de repères pour ceux qui ne s'y connaissent pas, et éveillera certainement quelques souvenirs émus ou amusés à certains geeks ayant la quarantaine et au-delà…
Il n'est pas non plus exhaustif, ce qui est toujours un risque dans ce genre d'ouvrage, mais ne fait pas trop d'impasse pour autant, même si il y en a quelques unes.
Une expérience que j'ai donc trouvé plutôt sympathique.

Moby Dick n° 1 (Christophe Chabouté)

note: 4Suivez la folle obsession du Capitaine Achab pour la fameuse baleine blanche Moby Dick en BD Nicolas - 10 juillet 2020

Une sublime et sombre version du roman de Melville majestueusement mise en scène par Chabouté.
Le dessin en noir et blanc de l’auteur nous embarque d’emblée dans ce récit tout en intensité, à la poursuite de la terrifiante obsession du Capitaine Achab : la baleine blanche « Moby Dick ».

Aerkaos (Jean-Michel Payet)

note: 5Et si un livre pouvait ouvrir une porte vers un autre monde… Nicolas - 10 juillet 2020

Initialement en 3 tomes, ce volume intégrale, vous fera découvrir ou redécouvrir l'univers merveilleux d'Aerkaos, où l'on suit les aventures d'Oona, jeune vestale recluse dans la Citadelle de Maahsandor, et du jeune Ferdinand, un collégien ordinaire qui aurait pu ne jamais croiser le chemin d'une jeune fille vivant dans un monde parallèle s'il n'était pas tombé dans la maison de son oncle sur un étrange manuscrit…

Une aventure palpitante qui vous entraînera entre monde merveilleux et réalité, portée du début à la fin par la magie des livres !

Assassin Royal La Citadelle des ombres (L') n° 1 à 3
La citadelle des ombres (Robin Hobb)

note: 5Une fantastique saga de fantasy qui pourrait plaire aux amateurs de romans médiévaux Nicolas - 10 juillet 2020

La série de « l’Assassin Royal » nous embarque dans le royaume des six duchés aux côtés du jeune Fitz, bâtard du prince de Castelcerf, Chevalerie Longvoyant.
Ne pouvant avoir une existence officielle, celui-ci est confié au mystérieux Umbre, maître assassin au service du roi.
Dans les coulisses du château, ce jeune garçon va devoir apprendre l’art des intrigues et les techniques du métier d’assassin.
Étant par ailleurs de sang royal, il sera également formé à « l’Art », sorte de magie noble dont peu de personne ont la maîtrise. Mais son expérience le mènera également à côtoyer le « Vif », une magie interdite où l’homme se lie avec les forces animales.

Ce premier volume regroupe les 3 premiers tomes qui avec la seconde intégrale forment une sorte de cycle dont la lecture pourra être arrêtée là pour les lecteurs qui ne souhaiteraient pas lire l'intégral des 13 tomes individuels de la version française qui tirent un peu en longueur vers la fin il faut l'avouer.

Cela demeure une magnifique saga dont le décor a tout, où presque, d’une épopée médiévale et qui se lit sans décrocher les yeux des pages. Bien qu’étant un roman de Fantasy, il pourra sûrement être apprécié des lecteurs non acquis à ce genre, notamment les amateurs de Moyen-âge et de mystères.

Parenthèse Patagone (Aude Picault)

note: 4Pour s'offrir une petite parenthèse à l'autre bout de la planète… Nicolas - 8 juillet 2020

Un couple, suite à une « soirée diapo » chez un ami revenant de Patagonie, décide de s'offrir une petite parenthèse de dix jours sur un voilier en charter en Patagonie. Ce livre en est le carnet de voyage, qui, sans grande prétention, partage avec le lecteur cette expérience singulière.
Il utilise une alternance très agréable entre des textes transcrivant leurs expériences mais aussi un peu de l'histoire des lieux visités, des dessins au feutre noir un peu humoristiques façon « blog » et de belles aquarelles des paysages uniques que l'on rencontre dans ces confins du monde, avec une pointe d'originalité cependant qui fait parfois penser aux paysages colorés de l'art naïf.
Mon seul petit bémol concerne la calligraphie qui n'est par toujours facile à déchiffrer. A part cela, ce livre nous emmène nous aussi dans une petite parenthèse patagone, et c'est bien agréable.

Oeuvre non trouvée

note: 5Intégrale d'un space opéra de haute volée Nicolas - 8 juillet 2020

Sven, ex-sergent de l'armée d'Octo V, est sur le point d'être fouetté à mort pour insubordination sur une planète quelque part dans la galaxie. Mais il se retrouve le seul survivant après une attaque de Ferox, des créatures très dangereuses, imbattables sans grosse artillerie.
Si tout le monde pense qu'elles sont dépourvues d'intelligence, Sven est pourtant arrivé à communiquer avec l'une d'entre elle par télépathie. Grâce à cela et peut être parce que lui même n'est pas à 100% humain et à sa faculté à se régénérer, il vivra pendant quelque temps au milieu des Ferox avant d'être récupéré par les troupes de l'empereur d'Octo V.
Cet exploit suscite beaucoup d'intérêt chez les militaires, et malgré ses insubordinations et autres insolences, Sven va être mis à l'épreuve et devenir un officier “ Faucheur ”, une troupe d'élite.
Ici commence une aventure de science fiction décapante et pour le moins hardcore (âme sensible s'abstenir). C'est un récit très bien écrit, avec un univers S.F. pour le moins diversifié et original -bourré de trouvailles-, une atmosphère et un style qui colle très bien au “ héros ” anti-conventionnel et bourru qu'est Sven et à sa bande d'auxiliaires (origine du titre de la série), et une action vraiment entraînante et rythmée tout du long qu'on ne lâche pas si facilement.
Entre épopée SF et stratégie militaire (comme on en retrouve parfois dans l'héroic fantasy de Raymond Feist par exemple), Le Faucheur est à recommander absolument aux amateur de SF, et pourquoi pas de Heroic Fantasy avec laquelle il partage certains thèmes.
Malgré toutes ses qualités, il faudra peut être l'éviter cependant aux publics les plus jeunes (pas avant le lycée) ou les plus sensibles (sexe et violence sont assez présents et explicites).

Oeuvre non trouvée

note: 5Une saga de fantasy sombre et au style assez littéraire ! Nicolas - 8 juillet 2020

La Compagnie noire est une troupe légendaire de mercenaires dont l’existence est inscrite depuis des siècles dans leurs annales. Leur principe est simple, offrir leurs services à ceux qui les engagent qu’ils soient bons ou maléfiques ou la tâche à accomplir, car seul le salaire compte… pour peu que l’existence même de la Compagnie ne soit pas mise en danger.
Dans ce premier volume de l’intégrale, qui peut se lire seul, nous suivons la dernière compagnie franche de Khatovar dans les régions du Nord, contrées bercées par des pouvoirs obscurs et maléfiques, aux mains de la « Dame », le nouvel employeur de la Compagnie.
Au travers des mots du Toubib, chroniqueur officiel de la Compagnie noire, c’est un univers dense et l’épopée quotidienne des mercenaires que nous découvrons avec une certaine délectation littéraire, tant l’écriture de ces pages est menée avec finesse.
Un petit chef d’œuvre de la fantasy, malheureusement méconnu , donc à découvrir absolument !

mer éclatée (La) n° 2
La moitié d'un monde (Joe Abercrombie)

note: 4De retour dans les mondes de la mer éclatée Nicolas - 8 juillet 2020

Après être revenu au pays, Yarvi, le héros malgré lui du premier volet de cette série, est finalement devenu « Père Yarvi » jeune ministre du Gettland, comme il s’y était préparé depuis son plus jeune âge. Mais le Haut-Roi de la Mer Éclatée et Grand-mère Wexen, sa ministre, semblent tout faire pour réduire au silence les ambitions du petit pays dont le Roi, Uthil, ne connaît que le langage de l’acier.
Dans ce contexte, Épine Bathu, jeune fille qui rêverait de devenir guerrière, place réservée aux hommes, va se retrouver embarquée dans une aventure jusqu’au lointain Empire du Sud, à la quête d’alliances improbables qui assureraient un possible avenir pour le Gettland.
Peut-être un peu en dessous du premier volume, ce second opus reste cependant un très bon roman de Joe Abercrombie. Le style reste très fluide et l’on « embarque » sans mal dans cette aventure qui se centre plus sur de nouveaux héros, en l’occurrence les jeunes Épine et Brand, tout deux des guerriers déchus, même si le sage « Père Yarvi » reste l’un des personnages principaux. On ne boude donc pas son plaisir de découvrir cette nouvelle aventure, qui si elle s’amuse parfois à éviter certains clichés, n’en n’évite pas toujours d’autres.

Les enquêtes du shérif Longmire
Enfants de poussière (Craig Johnson)

note: 5Une enquête du Shérif Longmire qui le ramène dans son passé durant la guerre du Vietnam Nicolas - 8 juillet 2020

Sur le bord d’une route, le corps d’une jeune femme d’origine vietnamienne est retrouvé. Dans un conduit de drainage non loin de là, vit un colosse indien, très turbulent et qui ne parle pas, ce qui en fait un suspect idéal.

Mais pour le Shérif Walt Longmire, se fier à ce genre d’évidences est dangereux, d’autant que plus d’un mystère semble entourer cette enquête, comme une photo sortie d’un passé lointain, durant la guerre où Walt était au Vietnam…

C’est sur un rythme assez lent que Craig Johnson nous emmène dans le comté le moins peuplé du Wyoming. Le shérif Longmire, avec ténacité et méthode, décortique petit à petit les éléments des enquêtes de sa juridiction jusqu’à ce que tout, finalement se « dénoue ».

Dans ce romans le récit alterne entre le présent et l’époque de la guerre du Vietnam, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela est mené avec un certain talent et beaucoup d’astuce, les deux récits se répondant l’air de rien et apportant quelques éclaircissements et indices pour arriver à la résolution finale.

Comme dans la plupart des titres de la série, on apprécie le dépaysement, loin des enquêtes policières « classiques », on baigne dans une ambiance pour le moins singulière, d’abord du fait du Wyoming et ses vastes étendues, mais aussi (et surtout) du fait du shérif Longmire lui-même, force de la nature, très attachant, élevé dans un ranch, il considère malgré tout que le meilleur moyen de transport reste son pick-up et évite autant que possible les chevaux, et que dire, dans le Wyoming, d’un shérif diplômé de littérature, qui voit les choses d’un œil cultivé et avec une philosophie très personnelle.

Un régal.

Les délices de Tokyo (Durian Sukegawa)

note: 5Une histoire d'une délicieuse simplicité et une face méconnue de l'histoire du Japon Nicolas - 8 juillet 2020

Dans une petite rue commerçante d’un quartier de Tokyo qui se dépeuple peu à peu, Sentarô, la cinquantaine, est le gérant de la petite boutique « Doraharu », qui ne vend que des dorayaki, pâtisserie japonaise constitué de deux petites crêpes fourrées avec de la pâte de haricots sucrée.
Cependant, il semble surtout là parce que l’ancien propriétaire, aujourd’hui décédé, l’a accueilli après qu’il ait passé deux ans en prison, et depuis, pour continuer à rembourser ses dettes à la femme du propriétaire, il fait des dorayaki sans réelle passion, à base de pâte de haricots industrielle.
Quand un jour, une vieille femme du nom de Tokue Yoshii arrive dans sa boutique pour se faire embaucher, Sentarô doute qu’avec ses mains déformées et son âge avancé elle puisse vraiment être utile, mais après avoir goûté la pâte de haricot que celle-ci lui apporte quelques jours plus tard, les choses prendront un tournant bien différent, et par la même la vie de Sentarô…
C’est un très beau roman dans lequel on rentre dans l’histoire sans presque s’en rendre compte. Au fil des jours et des saisons, les vies de Sentarô et de Tokue vont se dérouler comme bercées par la caresse du vent sur le cerisier qui pousse devant la boutique Doraharu.
Au fil du récit, on découvre petit à petit la vie de Tokue, et le secret sur son passé sera l’occasion de revenir, avec une simplicité toute japonaise, sur une page étonnante de l’Histoire du Japon.
C’est également un beau roman poétique sur la vie, la liberté et, d’une certaine manière, sur l’accomplissement de soi.

Soudain, seuls (Isabelle Autissier)

note: 5Un récit poignant sur le fait d'être seul, que cela soit sur une île déserte proche de l'Antarctique Nicolas - 8 juillet 2020

Louise et Ludovic sont un couple de trentenaires. Pour rompre avec une vie qui leur semble fausse et monotone, ils prennent un congé sabbatique d’une année pour partir à la conquête de l’Océan Atlantique à bord d’un voilier. Au cours de leur périple, sur le trajet entre La Terre de feu et l’Afrique du Sud, ils décident de faire halte sur une île sous le cinquantième parallèle. Anciennement lieu actif de l’industrie baleinière, c’est aujourd’hui une réserve naturelle inhabitée et interdite au public, et un événement va forcer ce couple à rester sur cette île, coupé du monde et des routes maritimes…
C’est un roman assez fort et assez beau qui aborde d’une certaine façon deux thèmes très opposés :
Celui de « l’homme » face à la nature, coupé de tout ce qui nous semble pourtant évident aujourd’hui.
Et le thème de « l’homme » face à la société et aux autres humains, parfois à un tel point qu’il se retrouve coupé d’une certaine réalité, coupé de la nature et d’une certaine authenticité.
Ce livre est un peu l’histoire de ces deux extrêmes et du difficile chemin vers un équilibre. Il est difficile d’en dire plus pour ne pas en raconter de trop, mais au travers d’une écriture simple l’auteur nous offre un livre qui vaut le détour, comme cette île des « 50e hurlants »…

Seigneur des anneaux (Le) n° 1
La fraternité de l'anneau (John Ronald Reuel Tolkien)

note: 5Une nouvelle traduction pour un plaisir renouvelé à parcourir la Terre du Milieu ! Nicolas - 1 juillet 2020

Il n’est probablement pas besoin de rappeler l’histoire de ce premier volume de la série du Seigneur des anneaux, cependant, la nouvelle traduction de ce pilier de la Fantasy ne pouvait mérite largement qu'on en touche un mot.

Au final, dans le même esprit que la nouvelle traduction de Bilbo le Hobbit, on retrouve ici un texte largement rafraîchi, voire meilleur dans certains cas. En particulier pour toutes les poésies et chansons parsemant le récit, qui passent de versions traduites trop littéralement, sans métrage, ni rimes, ni musicalité, à des versions certainement plus dans "l’esprit" du texte original, quitte à être légèrement moins littérales.

Les habitués de l’ancienne traduction ou de l’adaptation cinématographique pourront au début être un peu déboussolés, puisque certains noms propres se voient traduits différemment, mais la qualité de cette histoire nous le fait, de toute façon, vite oublier.
Quel plaisir également de retrouver ce texte, dont une bonne moitié a juste été oubliée dans le premier volet de la trilogie du réalisateur Peter Jackson.

Cela ne prend pas une ride, d’autant plus avec la nouvelle traduction, on se laisse prendre par le récit, pour peu que l’on aime les histoires qui dressent peu à peu le paysage et l’ambiance plutôt que de démarrer sur les chapeaux de roues.
Un régal qui prouve encore une fois que la trilogie de Tolkien mérite bel et bien son « statut » particulier dans le monde de la Fantasy.

chaos en marche (Le) n° 1
La voix du couteau (Patrick Ness)

note: 5Et si la "vérité" d'une communauté cachait des vérités bien plus sombres ? Nicolas - 1 juillet 2020

Todd Hewitt vit à Prentissville sur la planète « Nouveau monde », colonisée il y a plusieurs dizaines d’années par des migrants religieux.
Ayant bientôt 13 ans, il sera alors « un homme », mais il est également le plus jeune et le dernier garçon de la ville, car au moment de sa naissance eu lieu la guerre avec les autochtones de la planète, les Spackles, et celle-ci se conclue par la libération d’un virus qui décima toutes les femmes de la colonie. Ce fut par ailleurs l’apparition du « bruit », faculté de tout un chacun d’entendre le méli-mélo des pensées des autres… Cependant, on ne sait pas vraiment grand-chose de ce passé, l’éducation se résumant au minimum et les livres et la lecture ayant été interdits.
Un jour qu’il se rend dans le marais pour cueillir des pommes, Todd tombe sur un « trou dans le bruit », une zone de silence, chose invraisemblable qui le mènera bien plus loin qu’il ne l’aurait pensé…
Ce roman est réellement prenant, le suspense y est plutôt bien mené et l’on se prend vraiment à suivre et à espérer pour les protagonistes de cette histoire.
L’idée d’un monde baigné par le Bruit est assez singulière et intéressante.
Par ailleurs, l’écriture tente d’immerger le lecteur dans ce monde en utilisant la faute d’orthographe et l’écriture phonétique comme reflet de l’illettrisme de Todd ou des accents des autres protagonistes. Cela fonctionne plutôt bien, on imagine presque ce garçon écrire lui même son récit, écrivant un peu comme il parle.
La fin du premier tome nous laisse en pleine expectative et on aura du mal à s’arrêter là, mais fort heureusement, la trilogie complète est disponible !

Les enquêtes du shérif Longmire
La dent du serpent (Craig Johnson)

note: 4Une enquête, le Wyoming et un shérif opiniâtre ! Nicolas - 1 juillet 2020

Alors qu’il doit enquêter sur un mystérieux « ange réparateur » qui effectue les travaux qu’une vieille dame marque sur une liste lorsqu’elle s’absente, le shérif Walt Longmire découvre qu’il s’agit d’un jeune garçon issu d’une communauté mormone dont la mère est introuvable.

Une fois encore, la ténacité de Walt va être mise à contribution, et, épaulé de son ami cheyenne Henry Standy Bear et de son adjointe, la belle Victoria Moretti, ce qu’il va découvrir dépassera de loin tout ce qu’il était venu chercher.

Encore une fois, un roman policier quelque peu atypique, où l’on se délecte en suivant le cheminement de l’enquête aux côtés de l’inimitable shérif
Longmire aux méthodes peu orthodoxes.

Si l’histoire débute sans crier gare, celle-ci prend de l’ampleur au fil du récit et s’achève sur un grand final. On retrouve aussi beaucoup d’humour et encore une fois, le Wyoming est un des personnages principaux de ce roman
dépaysant qui plaira tout autant à ceux qui ne sont pas forcément friands de polars !

Oeuvre non trouvée

note: 5De cette douceur qui nait à la lueur des petites choses. Nicolas - 1 juillet 2020

Tsukiko, femme célibataire de 37 ans, vit dans une société qui ne peut concevoir, qu'à cet âge, une femme ne soit pas mariée. Sa vie, peuplée de petites habitudes, est remplie de questionnements et d'incertitude.

Un jour, elle rencontre son ancien professeur de japonais, beaucoup plus âgé qu'elle.

Au fur et à mesure de leurs rencontres, parfois impromptues, tous deux vont apprendre à se connaître et à « s'apprivoiser » l'un l'autre. Entre eux se tisse quelque chose qui va donner à leur vie, une saveur et un sens nouveaux.

Ce magnifique roman, au style simple et épuré, est empreint de douceur infinie et teinté nostalgie.

Le sorceleur n° 4
Le temps du mépris (Andrzej Sapkowski)

note: 5À la chasse d'une princesse abandonnée et solitaire Nicolas - 22 juin 2020

Confiée à la magicienne Yennefer, Ciri initie sa formation à la magie non sans frictions avec sa froide maîtresse, et Geralt, souhaitant au possible brouiller les pistes qui pourraient mener à elle, a décidé de couper les ponts ce qui trouble la jeune femme qui se sent plus sorceleuse que princesse ou magicienne.
Parallèlement, sans que l’on sache où s’arrête le songe et où commence la réalité, la « Chasse sauvage », horde fantomatique naviguant dans un trois mats volant semble, elle aussi, s’intéresser au destin de la jeune Ciri.
C’est alors que Yennefer décide qu’il devient indispensable pour son éducation mais aussi pour sa sécurité d’amener Ciri à l’école de jeunes magiciennes d’Aretuza…
Nouveau volet de cette belle épopée, on retrouve nos personnages favoris, non seulement Ciri et Geralt, mais également Yennefer, Triss, Jaskier et bien d’autres. L’écriture est toujours d’une grande qualité, et l’intrigue continue de se teinter d’obscurité, notamment pour Ciri qui se sent abandonnée.
Affaire à suivre…

Le sorceleur n° 3
Le sang des elfes (Andrzej Sapkowski)

note: 5En route pour le début d'une saga riche en mystères, en intrigues et en magie. Nicolas - 22 juin 2020

Dans le Sang des elfes, l’histoire se focalise cette fois plus sur le destin des deux protagonistes qui se sont vu réunis par la providence (dont il semble difficile de déjouer les plans), Géralt de Riv le « Loup blanc » et la jeune Cirilla, princesse et petite fille de la Reine Calanthe et seule rescapée du massacre de Cintra où régnait sa famille depuis plusieurs générations.
Le temps a passé, et lorsque que le barde et poète Jaskier, l’ami de Géralt, évoque maladroitement dans l’une de ses chansons les aventures d’un sorceleur qui sauva une jeune princesse d’un massacre, un vaste débat surgit et semble intéresser quelques personnes mal intentionnées. Car Si l’existence de Geralt ne tient pas de la légende, la survie de la princesse Cirilla elle n’est connue de personne ni attestée par aucune preuve. Et dans la guerre qui oppose différents royaumes à l’Empire du Nilfgaard, la princesse pourrait être vu comme un outil opportun, ou un une épine bien génante, dans les projets de ces puissances.
Heureusement, pour le moment, Geralt est à Kaer Morhen, la forteresse secrète où sont formés les sorceleurs, et Ciri, désormais adolescente, y suit un entraînement intensif.
Jusqu’au jour où la magicienne Triss Mérigold est mystérieusement convoquée à Kaer Morhen, car Ciri semble présenter des aptitudes particulières pour la magie, peut être en lien avec sa lignée de sang ancien…
Toujours avec une belle écriture, ce troisième tome qui initie réellement la saga des romans du Sorceleur nous entraîne donc dans une aventure et un univers riches en mystères, en magie et en action, en complots et en péripéties, le tout sur fond d’une mystérieuse prophétie qui augure l’arrivée de temps sombres.
On a aussi l’occasion, pour ceux qui connaissent les jeux vidéos, de se rendre compte du travail soigné d’adaptation dont ils ont fait l’objet pour dépeindre l’univers des romans.
Une saga à ne pas manquer !

Oeuvre non trouvée

note: 5Un recueil de nouvelle pour assembler la saga qui arrive ! Nicolas - 22 juin 2020

Ce deuxième tome des aventures de Géralt de Riv est là encore un recueil de nouvelles, qui, comme le premier recueil (le Dernier vœu), ne se contente pas que de présenter des histoires qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Naviguant dans la chronologie et les territoires, l’auteur tisse peu à peu la trame de la saga qui débutera dès le tome suivant (qui est parfois donné comme le tome 1 de la Saga du Sorceleur).
On découvre un peu mieux les protagonistes et leurs caractères, la géographie et les forces en présence se dessinent par petites bribes, même si l’on pourra par moment se demander à quel niveau de la chronologie l’on se situe, ceci n’étant pas précisé (c’est d’ailleurs aussi un reproche que l’on peut faire à la série télévisée sur Netflix qui se base sur ces deux recueils de nouvelles).
L’écriture est toujours aussi bonne, et cette impression de réunir les prochaines pièces du puzzle de la saga à venir est plutôt agréable. On appréciera toujours autant un certain nombre de clins d’œil aux références de la littérature classique, notamment aux contes traditionnels, Grimm, Perrault et bien d’autres.

Oeuvre non trouvée

note: 3La bêtise, un nouveau fléau ? Réponses (ou pas) dans cette BD. Nicolas - 17 juin 2020

Madame Letigre, une vieille dame de 107 ans en est persuadée, son dernier jour a sonné, et au comble du toupet, sa famille ne viendra pas, célébrant un mariage ce jour-là…
Elle se retrouvera alors dans le monde où tous les humains sont téléportés après la mort, et loin d’un Saint Pierre et du purgatoire, il s’agit plutôt d’extraterrestres étranges qui décident de ceux qui pourront rester pour leurs mérites et ceux qui seront propulsés dans le néant, parce qu’il faut bien le reconnaître, la population humaine devient un peu trop grande pour accueillir tout le monde.
Mais la promotion au mérite inquiète la vieille dame, et elle informe ces « sélectionneurs » que leur méthode risque d’être inefficace, car un virus est en train d’envahir la Terre : « La Bêtise », et avec cela, même les esprits brillant ayant changé le cours de l’humanité pourraient bien devenir des imbéciles.
Premier tome, avec des graphismes parfois un peu décalés, qui se lit avec un certain plaisir même si l’on ne sait pas trop où iront les volumes suivants. Tiphaine Rivière passe sous l’œil de cette petite vieille revenue incognito sur Terre , pour nous montrer certaines caractéristiques de la bêtise et de la futilité humaine. On sourit souvent,on rit parfois et certains passages s’aventurent aussi vers quelques citations philosophiques ou sociologiques.
Assez sympathique

Oeuvre non trouvée

note: 4Pour découvrir plein de choses avec espièglerie… Nicolas - 17 juin 2020

Déclinaison de l’univers de Pico Bogue, série de bandes dessinées qui marchent plutôt bien, ici, les personnages attachants et espiègles nous emmènent à la découverte de l’étymologie des mots français avec ce deuxième volume.
Avec leur « touche » simple et souvent drôle, on apprend par ailleurs vraiment des choses et l’on découvre des liens entre des mots que l’on aurait pas pensés liés par les mystères de l’étymologie.
Instructif et divertissant, à découvrir

Les enquêtes du shérif Longmire
Dry bones (Craig Johnson)

note: 4Et si le tyranosaure n'était pas le plus gourmand ? Nicolas - 17 juin 2020

Nouvel opus des aventures du Shérif du comté d’Absaroka, le comté le moins peuplé du Wyoming, l’état le moins peuplé des États Unis.
Danny Lone Elk est découvert flottant dans un réservoir naturel servant de nourriture à ses animaux fétiches, les tortues serpentines.
S’il l’on pouvait penser qu’il s’était produit un accident, d’autres éléments, vont venir rendre cette hypothèse de moins en moins probable, d’autant que Danny était le propriétaire d’un ranch sur lequel venait d’être découvert le fossile du plus grand et le mieux conservé des spécimens connus de Tyrannosaurus Rex. D’une valeur inestimable, le bénéfice financier de sa découverte se voit alors disputé, entre le musée local qui l’a découvert, la réserve indienne, l’état ou la famille de Danny.
Voyant défiler son lot de personnages en tout genre, amicaux, mystérieux, décalés ou des plus antipathiques, Walt, épaulé de son ami de toujours « La Nation Cheyenne » Henry Ours Debout et de son ancien mentor, le très brut de décoffrage ancien shérif Lucian Connally, va devoir une fois de plus mettre en œuvre sa ténacité à la recherche de la vérité, accompagné également de son chien croisement Saint Bernard/Berger allemand/Grizzly .
On retrouve donc ici un bon opus des aventures de Walt Longmire, parsemé d’humour, d’aventure et de paysage de western entre grandes plaines, orages diluviens et mines désaffectées. On emprunte également des voies plus mystérieuse, faites de visions et d’intuitions, baignant dans l’univers de la spiritualité amérindienne.
Et c’est donc toujours avec beaucoup de plaisir et une certaine tendresse que l’on retrouve ce personnage de shérif atypique qui décidément semble ne pas réussir à éviter les péripéties.

Le sorceleur n° 1
Le dernier voeu (Andrzej Sapkowski)

note: 5Un recueil de nouvelles à la découvertes du Sorceleur… Nicolas - 17 juin 2020

Si les récits des aventures du Sorceleur Geralt de Riv ont été écrites entre 1986 et 2000 par l’écrivain polonais, ce n’est qu’assez récemment que l’on a vu les romans traduits en France (2003 pour ce volume et à partir de 2008 pour les 7 autres tomes) et dans le reste du monde et c’est bien dommage.
Un des principaux vecteurs de ce succès tardif est l’adaptation en jeu vidéo de l’univers du Sorceleur (sous le titre anglais « The witcher » ).
En 2019, Bragelonne a réédité la série avec des couvertures un peu « stylées » et fin 2019, Netflix a également sorti la première saison d’une série qui reprend plus ou moins ce premier tome.
Geralt de Riv est un « Sorceleur ». Par un processus assez mystérieux, il a subi des épreuves lorsqu’il était enfant, afin de faire de lui un mutant, lui conférant un certain nombre d’aptitudes, indispensable pour les missions quotidiennes d’un sorceleur qui sont de trouver et terrasser des monstres et créatures en tout genre.
Ce premier volume, est en quelque sorte un recueil de nouvelles, le tout est lié par des chapitres entre chaque histoire qui nous amène à découvrir par étape le personnage principal:Geralt de Riv.
Au final, on se retrouve avec une fantasy à l’écriture d’une qualité assez notable, au style assez enlevé, nous amenant dans un univers assez singulier. Et cela permet de découvrir cette succession d’histoires qui n’ont pas toujours de liens directs, en s’immergeant malgré tout vraiment bien dans cette « amorce ».
On s’amusera de plusieurs clins d’œil, parsemés dans ces histoires courtes, aux contes traditionnels, comme Blanche Neige et Cendrillon par exemple.
A (re)découvrir !

Les Indes Fourbes (Alain Ayroles)

note: 5Vers les mirages de l'Eldorado Nicolas - 17 juin 2020

Cette bande dessinée grand format, propose d’inventer une suite à un roman picaresque du 17e siècle mettant en scène Pablos, un homme du peuple qui à la fin du roman s’en va vers « les Indes » (l’Amérique du sud).
Dans cette histoire, Pablos est retrouvé devant la forteresse de Cuzco en piteux état, et interrogé par le commodore de la forteresse, il livrera le récit épique de son arrivée aux Indes, et la façon dont il a été embarqué dans la quête du fameux Eldorado.
Une très belle bande dessinée, qui prend vraiment toute son ampleur à partir du milieu de l’histoire pour prendre une tournure assez inattendue et rocambolesque.
Mon seul regret serait que j'ai trouvé dommage qu'une bande dessinée si grand format ait une taille d'écritures relativement petite.

Histoire d'une baleine blanche (Luis Sepúlveda)

note: 5Fable écologique sur les traces de la baleine qui inspira Melville pour l'écriture de Moby Dick Nicolas - 17 juin 2020

Ce très court roman, que j’ai vu parfois présenté comme « livre pour enfants », n’en est pourtant pas vraiment un à mon sens, tant un certain nombre de subtilités et la poésie de ce texte demandera un lecteur plus âgé je trouve.
Ce texte, qui flirte aussi avec le conte, se propose de nous livrer l’histoire, « vu côté baleine », de la baleine blanche « Mocha Dick » qui fut sûrement une des sources d’inspiration d’Herman Melville.
Partant d’une scène contemporaine d’une baleine échouée sur une plage du Chili, l’auteur nous fait remonter jusqu’au 19e siècle, dans une histoire sur fonds d’arrivée des pêches baleinière de masse dans le pacifique sud, de légendes indiennes Mapuche (ou aussi Lafkenche signifiant « gens de la mer »), et de la relation entre les hommes et la nature, ceux-ci pouvant aussi bien la respecter que l’exploiter de façon outrancière et aveugle.
Le texte commence sans trop crier gare et on ne sait pas trop où l’on sera mené, et petit à petit, sans vraiment s’en rendre compte, une certaine poésie s’empare de nous et l’on achève cette lecture avec quelque chose de différent.
A découvrir, d’autant que cela se lit vraiment vite.

Glenn Gould (Sandrine Revel)

note: 5Une bande dessinée remarquable et touchante sur la vie d'un musicien à part. Nicolas - 17 juin 2020

Cette bande dessinée, nous propose de partir à la découverte de la vie de Glenn Gould.
Par des illustrations très belles et empreintes d’une certaine douceur et d’un certain onirisme, on découvre au fur et à mesure des pages, la vie de cet homme, atypique, excentrique, solitaire, ce joueur de piano de génie qui fut l’une des plus grandes « stars » de la musique classique.
Le récit oscille entre le dernier épisode de sa vie, où il fut victime d’un AVC raconté par le regard des personnes qui le côtoyaient, et des bribes de ce que furent certains bouts de sa vie. De son enfance, à ses débuts de pianistes, et à différents de ses choix dans la vie, qui le voit assez tôt arrêter complètement de donner des concerts pour se consacrer aux enregistrements, et à l’univers des médias, on découvre ici un portrait assez touchant et épuré.
On ressent la grande solitude dans laquelle Glenn Gould semble s’être retranché pour « s’accoupler » pleinement au piano et à la musique jusqu’à une certaine obsession. Il est d’ailleurs assez fascinant de le voir jouer, semblant parler ou chantonner au piano en même temps qu’il joue.
On pourra voir aussi comme une sorte de fatalité inexplicable, un coup du destin, que le premier et le dernier morceau qu’il enregistrera seront les fameuses Variations Goldberg de J.S. Bach d’abord en 1955 puis en 1981 avant qu’il meure en 1982 à l’âge de 50 ans.

Nous sommes Bob n° 1
Nous sommes légion (Dennis E. Taylor)

note: 3Vers l'infini et au delà… Nicolas - 16 juin 2020

Bob, un entrepreneur qui va bientôt vendre sa boîte plusieurs millions de dollars, vient de signer un contrat de prestation avec une société de cryogénie qui sera chargée de le conserver après sa mort. Ce même jour, chance ou destin, il est renversé par une voiture.
Une centaine d’années plus tard, loin de ce qu’il avait prévu, il se retrouve copié dans un ordinateur, au service d’une des cinq grandes puissances de la Terre qui ont déclenché une course à la conquête spatiale par la construction de sondes Von Neumann, ayant la capacité de s’auto-répliquer.
C’est le début d’un voyage vers les étoiles voisines du Soleil, à la recherche de planète pouvant héberger la vie, voire l’hébergeant déjà…
D’une lecture plutôt agréable, il m’a manqué tout de même un peu d’intrigue, de rebondissement dans ce tome 1. Je ne sais pas si la suite met les choses un peu plus en perspective, mais pour l’instant, je reste sur une impression un peu mitigée, mais par ailleurs, d’autres critiques de ce livre sont plutôt bonnes, voire élogieuse, donc pourquoi ne pas se faire son propre avis.

Haut-Royaume n° 1
Le chevalier (Pierre Pevel)

note: 5Et si un homme pouvait changer le destin de tout un royaume… Nicolas - 16 juin 2020

Le Haut-Royaume a été créé il y a des siècles par le roi Erkland 1er après la dernière Guerre des Ténèbres où son royaume affrontait les armées des Dragons d’Ombre et d’Oubli.
Alliance de différents royaumes et duchés, il protège également les sept cités neutres, reprisent de longue date à son ennemi de toujours l’Yrgaärd, dernier royaume où règne encore un Dragon, une Hydre noire.

Mais aujourd’hui le Haut-Roi Erkland II s’est retiré dans la Citadelle, ne s’occupant plus de son règne. Les caisses du royaume sont vides, et la seconde femme du Haut Roi tente d’asseoir sa régence par la signature d’un accord avec l’Yrgaärd, leur cédant une des sept cités contre le versement d’un colossal tribut jamais versé après la guerre des sept cités.
Mais c’est alors, qu’influencé par l’esprit du Dragon gris du Destin, le Haut-Roi fait libérer un ancien chevalier, condamné pour trahison, de la terrible forteresse de Dalroth où règne encore la puissance de l’Obscure qui y torture les prisonniers.
Son nom est Lorn Askariàn et ce premier volume de la série nous narre son épopée…

Premier tome de la série (4 parus à ce jour), Pierre Pevel nous livre ici un roman assez brillant, par une écriture fluide et soignée, par une action souvent bien présente et par une ambiance souvent en clair-obscur, évoquant la dualité des forces auxquelles est confronté Lorn qui doit servir la lumière mais qui, pendant plusieurs années, a été imprégné par les terribles forces de l’Obscure…

Un univers riche à découvrir en perspective !

Les enquêtes du shérif Longmire
Tous les démons sont ici (Craig Johnson)

note: 5Humour, blizzard et traque dans les Big Horn Mountains ! Nicolas - 15 juin 2020

Dans cet opus des aventures du Shérif Walt Longmire, celui-ci doit convoyer des prisonniers pour un rendez vous avec le FBI, les marshalls des États-Unis et les shérifs des comtés voisins.
La raison principale de ce regroupement massif est l’un des prisonniers, Raynaud Shade, le plus dangereux sociopathe des États-Unis.
Quand Walt apprend qu’il ne s’agit pas d’un simple transfert, ce criminel est ici pour indiquer dans les Big Horn Mountains, près de la frontière des trois comtés, le lieu où repose l’une de ses victimes, un jeune indien, il découvre aussi que l’endroit en question se situe sur sa juridiction.
Laissé aux soins des fédéraux pour la soirée, Shade réussit alors une évasion dévastatrice et meurtrière, cependant, au lieu de s’échapper des montagnes, celui s’enfuit vers les hauteurs avec ses complices et deux otages alors qu’un blizzard s’annonce. Bien Entendu, Walt se lance seul à leur poursuite. Il devra non seulement affronter les criminels et les éléments, mais aussi sa perception de la réalité qui semble parfois envahie par les esprits indiens ou des hallucinations. Heureusement, il aura un peu d’assistance, notamment du FBI version Absaroka, autrement dit, un « Foutrement Balaise Indien ».
Contrairement à la plupart des autres romans de la série, l’action est intense tout au long du roman, et la réputation de Walt d’être vraiment dur à tuer est souvent mise à l’épreuve.
On y retrouve beaucoup d’humour comme souvent, et le récit est souvent empreint de la culture des indiens Crow et Cheyenne pour qui les Big Horn Mountains et son point culminant le Cloud Peak sont sacrés.
Un très bon opus de la série, un coup de cœur à découvrir.

Les enquêtes du shérif Longmire
Molosses (Craig Johnson)

note: 4Arnaques crimes et botanique made in Wyoming Nicolas - 15 juin 2020

C’est toujours un plaisir de découvrir une nouvelle aventure du Shérif Walt Longmire, on y retrouve tous ces personnages, chacun avec leurs caractères, tous irrémédiablement humain (donc plein de défauts), et chaque fois plongés dans des histoires pour le moins rocambolesques.
Ici, l’aventure commence en grande pompe, le bureau du Shérif étant assailli d’appels pour signaler un vieil homme traîné depuis plusieurs kilomètres sur la route derrière une voiture.
Si la raison de cet accident est plus que farfelue, et que le vieillard, propriétaire bourru de la casse du coin, doit son salut aux routes verglacées du comté d’Abasaroka dans le Wyoming, l’histoire prend un autre tournant quand celui-ci, pendant qu’on le soigne, mentionne qu’il a récemment trouvé un pouce dans sa casse, rangé dans une glacière…
Walt va donc devoir, occuper son adjoint Sancho, qui songe à quitter le service après une affaire qui l’a chamboulé, en le lançant à la recherche du propriétaire du pouce, s’occuper des deux molosses qui gardent la casse et d’un perroquet déplumé tant que leur maître est à l’hôpital, et enfin découvrir une autre affaire, bien plus grosse qu’il ne l’avait imaginée, et qui se terminera, comme souvent avec une action de haut vol.

Sandremonde (Jean-Luc Deparis)

note: 5Un premier roman de fantasy française qui vaut le détour. Nicolas - 15 juin 2020

Sandremonde est sous la coupe des religieux vouant un culte à Isidis. C’est un monde peuplé également de créatures dangereuses, et l’Église accorde à certains groupes le privilège de peupler les « Chapelles », territoires sous la protection magique de la déesse grâce à des pierres frontières qui ne laissent passer que ses habitants marqués par un sceau spécial.
Or, un jour est découverte dans une Chapelle une jeune fille, sans aucun sceau, à la peau sombre et aux cheveux de neige qui fait penser à la légende des Shaël-Faars censés être immunisés contre les pouvoirs d’Isidis. Ne parlant pas la langue du Sandremonde, on connaît juste son nom : Elyz-Ana…
Ce premier roman de fantasy, d’un auteur français qui plus est, et assez remarquable. Mêlant mystères & secrets, une action bien menée, un univers riche et dont on découvre de nouvelles facettes au fur et à mesure que la vie de la jeune Elyz-Ana progresse à la recherche de ses origines.
Qui plus est, l’histoire est en un volume, donc aucune hésitation à avoir.

Oeuvre non trouvée

note: 5Et si la robotique servait les fantasmes humains Nicolas - 4 octobre 2019

Dans une société en quête de sensations fortes, Westworld tente de répondre aux désirs les plus divers de ses visiteurs : il s’agit en effet d’un parc à thème où l’on se retrouve dans un far west dont les résidents sont des androïdes hyper-réalistes. Ces derniers sont à la disposition des visiteurs que cela soit pour juste un peu de dépaysement, mais aussi pour d’autres désirs plus sombres, comme le sexe, le banditisme ou les envies de meurtre, sachant que ces robots sont programmés pour ne pas pouvoir blesser les visiteurs.
Mais comme pour toutes les machines, il est toujours possible que des bugs se produisent…
Cette série est un petit bijou. L’ambiance y est vraiment captivante et le thème ne manquera pas de nous sembler presque plausible (pour peu que cette technologie existe).
A découvrir ! (âmes sensibles, s’abstenir).

Blade runner (Ridley Scott)

note: 5Un film culte qui se passe dans le futur en... 2019 Nicolas - 4 octobre 2019

Los Angeles, année 2019 : sur une terre écologiquement dévastée, la robotique est devenue si avancée qu’il est parfois presque impossible de distinguer les androïdes ou « replicants » des êtres humains, et pour contrôler cela, la brigade des Blade Runner a été créée.
Rick Deckard en fait partie, et quand un groupe de replicants, les Nexus 6, détourne un vaisseau et tente d’infiltrer la Tyrell Corporation qui les a créés, il est chargé de les traquer et de les « retirer », terme signifiant les éliminer par tous les moyens…
Si l’on pourra avoir différents avis sur les multiples versions de ce film avec le fameux « Director’s cut », on ne pourra pas pour autant considérer ce film de Ridley Scott autrement que comme un film culte.
L’ambiance est sombre et pourtant, l’histoire de ces « replicants » est empreinte de profondeur et aussi d’une certaine poésie.
A voir ou revoir de toute urgence, d’autant que l’action du film se déroule en 2019 !

Outresable (Hugh Howey)

note: 5Le grand bleu, version sable ! Ou presque... Nicolas - 27 juin 2019

Dans un Colorado post-apocalyptique, les terres et villes que nous connaissons sont pour la plupart recouvertes d’épaisses dunes, sous plusieurs centaines de mètres de sable.
Dans ce monde, baigné par les bruits lointains d’explosions de bombes dont on ne connaît pas vraiment la nature, le vent souffle toujours d’est en ouest, apportant du sable de façon quasi continue sur les villes de Springstone et Low-Pub. L’eau est une des ressources les plus précieuses, et l’une des professions les plus lucrative, mais aussi dangereuse, est celle des « plongeurs des sables ». A l’aide d’un dispositif permettant de le fluidifier, ils s’enfouissent sous des quantités énormes de sable à la recherche de nos anciennes villes, pour y récupérer divers d’objets de notre civilisation.
Quand le jeune Palmer, l’un des membres d’une famille de plongeur est recruté par des bandits pour tenter de situer la légendaire cité de Danvar et ses Grattes sols enfouis dit-on sous plus de 1500 m de sable (alors que les plongeurs dépassent rarement les 300m), il ne s’imagine pas dans quoi il s’engage.
On retrouve ici une histoire réellement prenante, écrite avec une très belle plume et nous plongeant dans une ambiance et un monde très particuliers.
Les chapitres s’enchaînent en suivant tour à tour différents membres de la famille de Palmer, organisant le suspense de façon remarquable et nous permettant de progresser dans l’intrigue comme si l’on découvrait ce qui se cache derrière la prochaine dune, une dune après l’autre.
Un coup de cœur.

Les foulards rouges n° 1
Bagne (Cécile Duquenne)

note: 5Un roman de SF atypique entre SF Steampunk et Western Nicolas - 27 juin 2019

Dans un début de 21e siècle alternatif, Lara est une prisonnière exilée sur la planète Bagne. Voilà plus de cent ans que le Parti pour la Paix est au pouvoir et toute infraction mène désormais à devoir choisir entre l’esclavage à vie ou l’exil sur cette planète inhospitalière.
Peuplée en grande partie par des criminels, la place des femmes y est plus que hasardeuse, destinées à la prostitution voire pire. Cependant Lara est la fille de El Capitan, un ancien haut dignitaire de la Terre, lui aussi exilé, qui a pris le contrôle d’une partie de la planète-prison à l’aide notamment de la bande des Foulards Rouges qui se charge d’y faire régner l’ordre. Sous l’influence de son père, Lara en fait partie, mais son caractère irascible et ses manières expéditives l’ont fait surnommer « Lady Bang ».
Elle est solitaire et ne supporte pas la compagnie, surtout celle de son père qui est responsable de sa condamnation. Mais un jour celui-ci lui fait parvenir un message : Il a besoin de son aide pour un projet d’évasion…
Publié à l’origine sous forme d’épisodes sur internet, ce roman est un peu un alliage de Space Opera et de Steampunk avec une touche de fantasy et de western dans une ambiance, pour cette première saison un peu à la Mad Max.
L’action et le suspense sont plutôt bien menés, et l’univers qui se construit est intéressant et change du Steampunk traditionnel qui prend le plus souvent vie dans une ambiance fin 19e, un peu à la Jules Verne.

Armada (Ernest Cline)

note: 3Un roman sympa par l'auteur de Player one Nicolas - 27 juin 2019

Zach Lightman est un adolescent qui vit seul avec sa mère. Orphelin de père, il en a hérité sa passion pour les jeux vidéos, bien que celui-ci soit mort alors qu’il était encore bébé.
Un jour, pendant un cours, il aperçoit à l’extérieur un vaisseau spatial semblant tout droit sorti de son jeu vidéo favori « Armada » où la Terre est la cible de tentatives d’invasions par des drones aliens. En reprenant des carnets dans les affaires de son père, il découvre que ce dernier semblait être sur la piste d’un mystère impliquant les aliens, le gouvernement, la pop culture et les jeux vidéos…
Ayant beaucoup aimé « Player one » (réédité sous le titre du film « Ready player one »), j’ai été un peu déçu par le « scénario » de ce roman qui ne réserve pas vraiment de surprise inattendue et reste très linéaire.
Sa lecture reste cependant agréable, étant assez rythmée et souvent dans l’action, on y piochera aussi pas mal de références musicales, cinématographiques, littéraires et vidéoludiques issues de la popculture, qui pourraient donner envie d’être curieux, mais on oubliera sûrement assez vite ce titre par la suite.
Bon pour une lecture d’été en somme.

100 films

note: 5Là où l'on va, on n'a pas besoin de route ! Nicolas - 27 juin 2019

Des illustrations originales et une citation, il n’en faut pas plus pour se prendre au jeu de ce livre, qui propose de découvrir une centaine de films rien qu’avec ces indices !
Si certains films seront vite trouvés, d’autres demanderont un peu plus d’observation pour dénicher le détail inséré par l’un de trois illustrateurs de ce livre qui permettra de deviner le film représenté.
De grands classiques, à petits nanars, un ouvrage succulent que certains ont pu déjà découvrir lors de notre nuit de la lecture 2019 dans des séances ludiques où le public devait trouver des films mimés par des bibliothécaires.
A découvrir !

Lost in Bill Murray (Robert Schnakenberg)

note: 5"Bill Murray est très mystérieux" Wes Anderson Nicolas - 27 juin 2019

En fonction de notre génération, Bill Murray est un personnage assez variant, de ses débuts plutôt dans des rôles comiques dans les années 70-80, on le voit aujourd’hui plus souvent comme un grand type un peu rêveur, un peu taciturne, un peu perdu, qui continue pourtant aussi à jouer parfois dans des films commerciaux sans grand intérêt. Comme le dit Wes Anderson, Bill Murray est très mystérieux…
Loin d’être une biographie officielle mais plutôt un glossaire/mémento/dictionnaire, ce documentaire est proposé par un auteur qui n’a jamais pu interviewer l’objet de sa fascination, car Bill Murray est une personne très dure à trouver, à tel point qu’un certains nombres de rôles lui ont échappé, simplement parce que personne n’avait réussi à le contacter. En effet, depuis 2000, il a renvoyé tous ses agents et depuis, est principalement joignable par l’intermédiaire d’une boîte vocale. Loin d’être une tendance nouvelle, le comédien a d’ailleurs ponctué sa carrière de nombreuses pauses sabbatiques (il a vécu pendant quelques temps à Paris dans les années 80 par exemple).
Du coup, l’auteur base ce « petit dictionnaire du Bill Murray » sur les interviews de ses proches ou des personnes qui ont travaillé avec lui, sur les interviews qu’il a donné à la presse à divers moments, ou sur des anecdotes diverses et variées, Bill Murray semblant apprécier par exemple de s’inviter lui même à des fêtes privées (Karaoké, mariage, partie de base-ball entre amis) où personne ne l’attendait.
Par ailleurs, l’auteur livre un point de vue qui ne cherche pas à être objectif, et ses avis concernant les films ne seront sûrement pas partagés par tous. Il le reconnaît d’ailleurs lui même, ce qui au final, donne un charme supplémentaire à ce livre et entretient plus encore le fait que Bill Murray soit

Trilogie All Souls : Le Livre perdu des sortilèges n° 1
Le livre perdu des sortilèges (Deborah E. Harkness)

note: 4Découvrez le monde de sorcières, de démons et de vampires qui nous entoure. Nicolas - 27 juin 2019

De nos jours, Diana Bishop est une jeune historienne des sciences qui consacre ses recherches à l’histoire de l’alchimie. Elle est actuellement professeur invité à Oxford, afin d ‘explorer les richesses de la mythique bibliothèque Boldléienne.
Mais un jour, alors qu’on lui apporte des réserves de la bibliothèque les volumes qu’elle a demandés pour son travail du jour, elle tombe sur un livre étrange qui semble ensorcelé et qu’elle retourne à l’accueil de la bibliothèque sans rien dire. Car, si elle est avant tout historienne, Diana est également une sorcière, descendant des célèbres sorcières de Salem, bien qu’elle n’utilise pas la magie, elle peut la percevoir, de la même façon qu’elle peut percevoir « les créatures », regroupant sorcières, vampires et démons, qui se mélangent aux humains.
Mais il s’avère que ce manuscrit, l'Ashmole 782, n’a été vu par personne depuis 150 ans, et visiblement, les mystères de sa réapparition semble attirer beaucoup de créatures, dont un vampire, Matthew de Clairmont, qui va se rapprocher d’elle afin d’en savoir plus, ce qui sera le commencement d’aventures riches en péripéties.
Ayant commencé à regarder la série télé (a discovery of witches), j’ai décidé de m’interrompre pour découvrir par la lecture cette trilogie de romans et bien m’en a pris. Si la série est agréable, à la lecture du premier tome, on se rend compte qu’énormément de raccourcis sont pris, et on en a que plus de plaisir de découvrir l’univers qui y est décrit.
On pourra parfois sentir quelques longueurs, mais globalement, l’action est souvent présente et l’univers décrit assez original.

Princess bride (William Goldman)

note: 4Le roman culte dont est tiré le film culte ! Nicolas - 27 juin 2019

Si Princess Bride est un grand classique de la littérature de Florin, écrit par l’illustre et très fictif S. Morgenstern, William Goldman en livre ici une version épurée, « ne gardant que le meilleur » afin de pouvoir le faire découvrir à son fils, aussi on y découvre une aventure épique, peuplée de créatures légendaires comme les rongeurs de tailles inhabituelles, de personnages mystérieux comme le terrible Pirate Roberts, d’amour véritable et de complots en tout genre !
Œuvre à l’origine du film culte de Rob Reiner de 1987, on lit avec un très grand plaisir ce roman, ou l’auteur nous livre presque autant l’histoire de la réécriture (fictive) de ce roman, tout autant que le roman réécrit, nous faisant partager les aventures de la Princess Bouton d’Or, du jeune Wesley, du géant Fezzik, du maître de l’épée Inigo Montoya ou du perfide prince Humperdinck !
Plein d’humour et d’aventure, un roman à découvrir !

H2G2 (Douglas Adams)

note: 4L'intégrale de la trilogie en cinq volumes ! Nicolas - 27 juin 2019

Tout commence sur la Terre dans une petite ville d’Angleterre où Arthur Dent, trentenaire flegmatique travaillant à la radio locale s’oppose à la destruction de sa maison qui gène la construction d’une bretelle de déviation ! Mais ce dernier est loin de se douter que dans 5 minutes, la Terre sera désintégrée par un vaisseau Vogon pour faire de la place pour la construction d’une nouvelle voie rapide intergalactique.
Et tout aurait pu s’achever ainsi pour Arthur, si son ami Ford Prefect, un extra terrestre natif Bételgeuse, ne lui avait pas faire de l'astrostop quelques secondes avant le cataclysme !
Ainsi débute un space opera déjanté et loufoque, fourmillant de cet humour anglais, fleurant bon l’absurdité, à l’image des Monty Python.
On saura ainsi tout des questions de l’on ne s’est jamais posées, grâce au fameux « guide du voyageur galactique », un livre électronique censé retranscrire l’essentiel de ce qu’il faut savoir lorsque l’on voyage à travers la galaxie.
Et vous saurez également que LA réponse, à la Vie, à l'Univers, et au Reste, est 42, même si vous ne pourrez pas comprendre pourquoi.
Ce volume regroupe tous les romans de Douglas Adams de cette trilogie en cinq volumes, ainsi que le sixième roman, écrit par Eowin Colfer après la mort de l’auteur, créateur original du feuilleton radiophonique diffusé à la fin des années 70 sur la BBC qui servit de point d’ancrage dans la galaxie à ces romans.

Les semences (Pierre Rabhi)

note: 5Un petit doc à découvrir Nicolas - 27 juin 2019

Ce petit ouvrages se propose d’éveiller chez le lecteur la conscience de certaines problématiques liées à la biodiversité végétale dans un contexte on l’on y voit pas toujours très clair.
En terme assez simple, le lecteur est mis face à un état des lieux assez inquiétant, trois quart des variétés de semences ont disparues le siècle dernier pour des raisons multiples, qu’elles soient législatives, commerciales ou technologiques, sans toujours prendre en compte le paramètre de l’utilisateur final (comme les qualités gustatives ou nutritives par exemple).
Sources de problèmes concrets pour la population, on ne saurait que conseiller ce petit ouvrage sur ce patrimoine naturel que l’on peut tous participer à préserver.

Kushiel n° 1
La Marque (Jacqueline Carey)

note: 4Un bon récit de fantasy Nicolas - 27 juin 2019

Phèdre no Delaunay a été vendue par ses parents à l’une des douze maisons de courtisanes de Terre d’ange alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Éduquant leurs pensionnaires aux arts du plaisir, ces maisons récupèrent leur investissement en vendant leurs services à de riches clients, mais Phèdre a une tâche rouge dans un œil ce que sa maison considère comme un défaut, et lorsque Anafiel Delaunay propose d’acheter Phèdre à la fin de sa « formation », pour des raisons assez mystèrieuses, ceci est vu comme une aubaine.
Mais il s’avère que Phèdre possède un don particulier, faisant d’elle une experte dans l’art du plaisir et de la souffrance, ce que son nouveau maître compte bien mettre à profit pour de l’espionnage ou des négociations…
Premier opus d’une trilogie, on est propulsé ici dans un récit riche en action, en aventure, et en intrigue.
Si certaines scène seront peut être à déconseiller aux âmes les plus sensibles, on reste tout de même dans un registre assez « soft », et le lecteur sera tenu en haleine du début à la fin de ce gros roman.
A noter que cette trilogie se focalise sur des personnages différents à chaque tome, ainsi, ce titre pourra être lu seul si on le souhaite.

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